► Pour vivre vieux, mangeons mieux!
Deux études récemment parues démontrent le lien entre alimentation saine et bonne santé.
– La première étude, menée par l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), baptisée Suvimax 2, vise à établir l'impact de l'alimentation sur la santé. La moitié des sujets ont reçu des vitamines et antioxydants équivalant à la consommation quotidienne recommandée de cinq fruits et légumes, l'autre moitié un placebo. Au terme de huit ans de suppléments quotidiens, l'étude fait apparaître une réduction de 31% du risque de cancer et de 37% de la mortalité chez l'homme. L'expérience n'a en revanche eu aucun effet spécifique chez la femme, dont la consommation en fruits et légumes, selon les chercheurs, est naturellement plus élevée.
Le professeur Serge Hercberg, qui dirige l'unité Epidémiologie nutritionnelle de l'Inserm, équipe qui mène cette étude, est par ailleurs président du comité de pilotage du «programme national nutrition santé». Vous pouvez télécharger les objectifs de ce programme qui a pour objectif d’améliorer l’état de santé de l’ensemble de la population en agissant sur la nutrition.
– Vous pouvez espérer vivre 14 ans de plus si vous adoptez ces quatre comportements sains : faire de l'exercice, ne pas trop boire d'alcool, ne pas fumer et manger suffisamment de fruits et légumes. Telle est la conclusion d'une étude menée par l'université de Cambridge au Royaume-Uni de 1993 à 2006 auprès de 20.000 hommes et femmes. Ce travail est paru sur le site internet Public Library of Science (PLOS).
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► Comment évolue notre alimentation ?
L’Agence française de sécurité alimentaire des aliments (Afssa) vient de publier une enquête qui couvre l’observation sur une année de l’alimentation des Français. Cette Étude Individuelle Nationale des Consommations Alimentaires (Inca) compare les résultats de 2007 avec ceux de la précédente étude en 1999. Les chiffres concernent la consommation des adultes de 18 à 79 ans.
Diminution
• Produits laitiers : Femmes : -16% / Hommes : -6%.
Au sein de ce groupe, la consommation de lait diminue fortement (-24%), alors que celle des yaourts et autres produits ultra-frais laitiers augmente légèrement.
• Boissons alcoolisées : Femmes : -27% / Hommes : -9%.
• Viandes et abats : Femmes : -16% / Hommes : -3%.
• Sucres et dérivés : Femmes : -22% / Hommes : -27%.
La baisse concerne le sucre de table, les confitures, le miel et les confiseries, connaît une baisse de sa consommation de et de chez les. D’autres groupes de produits comprenant du sucre comme ingrédient augmentent par ailleurs (glaces et desserts glacés par exemple).
Stabilité
• Produits céréaliers : la consommation moyenne reste stable : femmes = 203 g/j ; hommes = 294 g/j. Mais certains aliments de ce groupe connaissent une diminution modérée de leur consommation – par exemple, le pain dont la consommation diminue de 7% – tandis que d’autres voient leur consommation augmenter – par exemple, le riz : + 20%.
• Aliments « snacking » (pizzas, sandwichs) : proches de 50g/j chez les hommes et de 32 g/j chez les femmes.
• Poissons, produits de la mer : consommation voisine de 30 g/j aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
• Légumes : 141 g/j chez les femmes et 135 g/j chez les hommes
Augmentation
• Fruits frais ou transformés : + 16%.
• Glaces et crèmes glacées : + 30%.
Ces informations sont appréciées des scientifiques travaillant dans le domaine de la nutrition. Mais elles se révèlent aussi indispensables pour évaluer l’exposition alimentaire de la population aux pollutions phytosanitaires. En effet, pour connaître les doses ingérées quotidiennement, les contaminations des aliments doivent être comparées aux consommations alimentaires au niveau individuel…
L'état nutritionnel des Français Autres données intéressantes, celles publiées en décembre 2007 dans l’Étude nationale nutrition santé (ENNS). L’objectif principal de ce travail était de décrire les apports alimentaires, l’état nutritionnel et l’activité physique des adultes et des enfants vivant en France en 2006, en les comparant avec les indicateurs du Programme national nutrition santé (PNNS) établi par le ministère de la santé en 2001. Parmi les conclusions importantes de cette étude, le constat de prévalences élevées de surpoids chez les adultes : un adulte sur six est touché par l’obésité. |