Grâce au capital de sympathie dont elle bénéficie dans l’opinion, l’anthroposophie a gagné une première grande bataille : plus de 1,1 million de personnes en Europe ont signé leur pétition pour demander à la Commission européenne la création d’un cadre juridique visant à « préserver la liberté de choix et l’opportunité de choisir des produits et des services anthroposophiques ».
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Au 5 janvier 2011, 1.121.014 signatures, en provenance des pays de l’Union européenne, ont été enregistrées par Eliant. Cette Alliance européenne d’initiatives issues de l’anthroposophie regroupe les organisations internationales de ce mouvement philosophico-spirituel.
C’est la deuxième fois qu’une pétition de citoyens, organisée à l’échelle de l’Europe, va contraindre la Commission à étudier leurs revendications (cf. Pétition Avaaz sur les OGM).
Les réalisations de l’anthroposophie sont bien connues du public sensibilisé aux questions d’écologie ou de santé naturelle : l’agriculture biodynamique (label Demeter), la pédagogie Steiner (Écoles Steiner-Waldorf) et la médecine (médicaments Weleda).
Selon les initiateurs de la pétition, « les méthodes utilisées par l’agriculture biodynamique et la pharmacie anthroposophique sont menacées et risquent de se voir dans l’impossibilité de continuer leur activité, faute de trouver une place dans le cadre des directives européennes actuelles ».
Or il existe, pour les citoyens européens, une possibilité d’intervenir directement dans les décisions de l’UE : c’est de montrer qu’ils sont assez nombreux (au moins un million) et représentatifs pour exiger que leurs propositions soient prises en considération par la Commission.
Utilisant cette nouvelle procédure, Eliant a donc lancé une campagne européenne de signatures qui vient d’aboutir, grâce à la mobilisation de plus d’un million de citoyens européens. Loin d’être tous des anthroposophes, les signataires se sont reconnus plus largement dans un « mouvement dynamique de civilisation et de culture qui redonne la priorité à l’être humain et au respect de la nature, dans une démarche de conscience, de responsabilité et de liberté ».
Les menaces contre les produits et services anthroposophiques sont issues du désir, certes légitime, de la Commission d’assurer leur sécurité sanitaire auprès des consommateurs. Le problème est que cette sécurité est parfois excessive, maladroite ou intéressée (au profit des grands lobbies). Et elle n´est pas forcément une garantie de protection des consommateurs, comme le montre l´affaire du Mediator, médicament qui aurait fait pourtant de 1000 à 2000 décès, alors que le purin d’ortie, lui, a été interdit…
La bagarre politique s´annonce rude
Exemples de difficultés rencontrées par les pratiques anthroposophiques :
– Une directive européenne interdit la commercialisation de petits pots pour bébés sans ajout de vitamines artificielles. Les produits Demeter, riches de vitamines naturelles, se trouvent ainsi exclus du marché !
– Les médicaments anthroposophiques qui relèvent des catégories reconnues par les directives (homéopathie et phytothérapie) sont autorisés. Par contre, les médicaments spécifiquement anthroposophiques qui ne disposent pas encore d’un cadre législatif risquent de disparaître.
Parallèlement, les art-thérapies ou la pédagogie Waldorf/Steiner, l’éducation spécialisée pour enfants et adultes handicapés, rencontrent des difficultés identiques.
Les promoteurs de la démarche souhaitent que soit créé un cadre juridique particulier permettant à l´anthroposophie de se développer comme en Suisse et en Hollande.
Si de nombreux non-anthroposophes soutiennent cette revendication, c’est qu’ils souhaitent que la porte soit laissée ouverte à toute une gamme de produits naturels et de démarches non-classiques ni académiques. Produits et démarches menacés alors que beaucoup d´entre eux ont fait leur preuve.
La bagarre politique s’annonce rude. D’autant plus que certaines autorités, comme la Miviludes en France, présentent l’anthroposophie comme une démarche « à caractère sectaire ». L´expression populaire venue de cette initiative citoyenne risque fort d’embarrasser les autorités, les institutions et les groupes de pression, bien représentés à Bruxelles…
Welleda, ce n´est pas seulement des médicaments (que je ne connais pas) mais des produits cosmétiques et en particulier MON dentifrice de tous les jours dont j´aurais été bien triste de me passer.
Fenech, lâche moi les baskets et les dents !
Je soutiens et je soutiendrai jusqu´au bout !
Si Bruxelles continue de se faire influencer par les lobbys de l´industrie farmaceutique (et autres) au profit de toujours plus de rentabilité, où en arriveront nous ?
Rendez-vous compte de ce que devient l´Europe…
Bravo, l´individu se réveille.
Bravo de faire connaitre les associations qui agissent.
Bonjour ,
Aujourd’hui sous couvert de protection du consommateur et des patients on en arrive à interdire tout ce qui dérange les grandes multinationales de l’industrie pharmaceutique qui n’ont qu’un seul intéret , le profit et celà quelques soient les conditions pour l’obtenir ! Même en provoquant des morts ( exemple le MEDIATOR entr’autre ) On nous impose tout , notre liberté n’est qu’apparente ! Plus le droit à la différence , nous vivons dans un monde uniformisé ou toute différence est présenté comme une déviance . Personellement je n’aie pas besoin de la MIVILUDES pour savoir comment me soigner ! Je ne leur aie rien demandé et de toute façon le sectarisme est de leur coté , leur rigidité , leur intolérance , leur bêtise est bien la preuve de leur attitude sectaire ! Cordialement