En annonçant hier que l’Église renonçait à tout financement direct de la part des États et allait dénoncer tous les concordats en vigueur, le pape François a pris tout le monde de court. A commencer par les prêtres catholiques argentins, salariés par l’État comme ceux de beaucoup de pays à majorité catholique.
« Il est temps de marquer notre indépendance vis-à-vis du pouvoir temporel. Aujourd’hui, nous voulons rendre à César ce que nous avons trop longtemps accepté par facilité et demandons aux catholiques de subvenir aux besoins de leurs prêtres. Nous n’avons pas peur de l’avenir, la pauvreté sera notre richesse », a déclaré le pape.
En France, ce geste spectaculaire du nouveau pape n’aura qu’un impact limité, car seule l’Alsace-Moselle et quelques DOM-TOM sont concernés. Mais il satisfait de manière inattendue l’une des revendications phares des associations laïques. Celles-ci attendaient en effet que ce soient les pouvoirs publics qui mettent fin à des exceptions devenues anachroniques dans une France laïque. La balle est maintenant dans le camp des protestants et des juifs. Vont-ils suivre la voie tracée par le pape ou attendre que le gouvernement légifère ?
>> Le site hyperdebat.net, qui avait entrepris de « débattre avec méthode » de l’avenir du Concordat d’Alsace-Moselle, perd là un sujet qui semblait pourtant promis à un bel avenir.
>> Article publié le 1er avril 2013. Eh oui, ce n’était qu’une infaux !
L’Eglise, moins temporelle que l’Etat?
L’avenir le dirait, dixit l’article.
Seulement, immédiatement démasquée, la fumisterie l’est.