Pour la première fois de l´histoire, l´Organisation mondiale de la santé (OMS) va développer une classification mondiale de la médecine traditionnelle. La voie est ainsi ouverte pour une évaluation des bénéfices de cette médecine, principale source de soins pour de nombreuses communautés de par le monde.
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Le projet, baptisé « Classification internationale de la médecine traditionnelle » doit déboucher « sur la mise en place d´une base de données internationale permettant d´organiser les pratiques de cette médecine, en répertoriant les terminologies et en proposant une classification des diagnostics et des méthodes d´interventions », indique l’OMS dans un communiqué rendu public le 7 décembre 2010.
Pour l’OMS, la médecine traditionnelle est « la somme des connaissances, des compétences et des pratiques basées sur les théories, les croyances et les expériences propres aux différentes cultures, et qui sont utilisées pour prévenir, diagnostiquer, soulager ou soigner des souffrances physique et mentales ».
Dans son communiqué, l´organisation souligne que « dans certains pays asiatiques et africains, 80% de la population dépend de la médecine traditionnelle pour les soins de santé primaires ». Elle rappelle aussi que la médecine traditionnelle, dont les traitements à base de plantes sont les plus populaires, est utilisée depuis des milliers d´années dans certaines communautés.
« Pour beaucoup de gens – en particulier dans le Pacifique occidental, en Asie du Sud-est, en Afrique et en Amérique latine – la médecine traditionnelle est la principale source de soins de santé », a expliqué la directrice générale adjointe du département de l´innovation et de l´information de l´OMS, Marie-Paule Kieny.
« Partout dans le monde, l´utilisation de plantes médicinales, de l´acupuncture, et d´autres pratiques de médecine traditionnelle est en augmentation, mais un classement mondial des terminologies, des pratiques, des outils fait pourtant toujours défaut », a-t-elle poursuivi.
Les professionnels de la médecine traditionnelle chinoise dans le monde doivent suivre une formation uniformisée par les Chinois Le 12 octobre 2009, le World Standard of Chinese Medicine Undergraduate Education avait été émis par la Fédération mondiale des sociétés de la médecine chinoise, basée à Pékin. La norme s´applique désormais à toutes les institutions d´enseignement supérieur de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) dans le monde entier. Actuellement, plus de 300 000 étudiants étrangers étudient la MTC dans des centaines d´établissements à travers le monde, selon les statistiques de l´administration d´État de la MTC. |
Selon l´OMS, si « plusieurs pays ont créé leurs standards nationaux pour la classification de la médecine traditionnelle, il n´existe pas de plateforme internationale permettant l´harmonisation des données pour les usages cliniques, épidémiologiques ou statistiques ».
La classification mondiale se concentrera initialement sur les pratiques en vigueur en Chine, au Japon et en République de Corée qui disposent déjà de leur système de classification.
L´OMS créera ensuite une plateforme interactive sur Internet, accessible à tous, et présentant les termes, les concepts et les pratiques utilisés dans la médecine traditionnelle.
cette classification ne risque-t-elle pas d´aboutir à une réglementation ?
Oui, à empêcher des choses, en obliger d´autres, pour faire des sous comme avec h un n un … (vous vous rappelez?)
On peut imaginer aussi, là où il est possible de l´imposer, des “formations-mises-à-jour” obligatoires régulièrement, comme en suisse, et …très chères; ainsi que bien d´autres formules faciles à “justifier”.
Le but ? Harmonisation ? bon. Organisation ? mouais. “Régulation” ? euuh… “Planification” ? aïe ! “Sécurisation”? ouillouille … Désolé mais ça sent trop le lucratif là.
Il semblerait bizard de penser que les llobies pharma ne se penchent pas sur ce potentiel qui leur échappe pour l´instant. Les préocupations “vertes” et “carbone” ayant donné surtout des avantages à ces gros de l´industrie, avec la bénédiction des gouvernements, alors on ne voit pas pourquoi eux échoueraient là où monsanto à “réussit”…
Ceci dit, le poids Chine-Corée pourrait peut-être faire contre-force à l´élan et au style d´éthique habituels de cette organisation occidentale. Suffira-t-il ? Et dans la durée?
Peut-être me trompais-je complètement. (j´espère)