L’affaire du Mediator permet de révéler une succession de dérives graves à l’intérieur du système sanitaire français. On apprend par exemple que « 80% des médicaments sur le marché ne servent à rien » et que les médecins sont très peu formés à la prescription des médicaments. C´est tout le système français du médicament qui a failli, entraînant les morts dus au Mediator et aux autres médicaments suspects.
Non seulement la plupart des médicaments sont inutiles mais, en plus, les médecins ne savent pas vraiment ce qui se passe quand ils les prescrivent ! C’est la conclusion qu’on est tenté d’apporter à l’écoute des informations qui émergent en conséquence du scandale du Mediator.
D’après le professeur Philippe Even, président de l’Institut Necker et co-auteur d´un rapport sur le système de contrôle des médicaments, « 80% des médicaments mis sur le marché ne servent à rien ! ». Il précise même : « Tous les médicaments des labos français vendus uniquement en France et dans les anciennes colonies ne servent à rien ». De plus, tous les laboratoires pharmaceutiques multiplient les copies et créent de nouvelles maladies pour maintenir leurs profits. Philippe Even estime que les industriels français sont particulièrement doués pour commercialiser des « poudres de perlimpinpin » (voir la vidéo ci-dessus).
Nous n’avons pas entendu de démenti de la part des autorités face à cette affirmation littéralement stupéfiante. A croire qu’elles ne prennent pas la mesure de ce qui est dit. En outre, on apprend que, depuis des années, bien des professionnels ont alerté les décideurs sur le fait que les médecins français connaissent peu de choses en matière de médicament alors qu’ils sont des champions pour les prescrire. Des rapports et des réformes ont vu le jour sans que la question ne soit réglée. Au contraire, même.
« En France, les médecins sont très mal formés au médicament »
Au Sénat, la mission d´information du « Mediator : évaluation et contrôle des médicaments » auditionne actuellement plusieurs personnalités du monde médical. Objectif : mieux comprendre comment ce médicament a pu être maintenu aussi longtemps sur le marché. Le 14 avril 2011, les sénateurs ont auditionné Bernard Bégaud, professeur de pharmacologie à l´université de Bordeaux, qui fut le patron de la pharmacovigilance à l´époque, dans les années 90.
Rappelant qu’en 1998, on estimait déjà à 18 000 le nombre de morts dus chaque année en France à l’iatrogénie médicamenteuse (morts par les médicaments), Bernard Bégaud a pointé un autre aspect scandaleux de la situation (voir à la fin de la vidéo) : « Les médecins français sont beaucoup moins bien formés à la prescription des médicaments que leurs collègues européens : il y a une différence de 1 à 10 en nombre d’heures ! Cela induit un grave préjudice : on n’apprend pas au médecin français le rationnel de la prescription, par exemple quand ça ne vaut pas le coup de prescrire. Je n’ai jamais compris pourquoi. Tout le monde est d’accord [sur ce point] mais les réformes successives ne sont jamais suivies d’effet. On va même jusqu’à diminuer la part de l’enseignement à la prescription. Or c’est ce que les médecins font justement le plus fréquemment ! »
Au vu de cette passivité quasi structurelle, on peut s´interroger sur les chances de succès des Assises du médicament, mises en œuvre par Xavier Bertrand, le ministre du travail, de l’emploi et de la santé. A quand une réforme drastique qui privilégierait enfin l´intérêt du patient sur tous les autres ?
S´il y avait de l´amour dans la société, il n´y aurait pas autant de maladies, psychologiques, psycho-somatiques et somatiques. Là où il y a des frontières, des guerres, des conflits, des problèmes de toutes sortes, il ne peut y avoir d´amour. Là où il n´y a pas coopération, à cause des croyances, des idéologies, des appartenances communautaires, politiques, nationales ou religieuses, il ne peut y avoir d´amour.
Alors, l´on parle de tolérance, de concepts, de valeurs, mais tous ces concepts et ces valeurs ne sont là que pour distraire les esprits, ou faire diversion. Ce sont des échappatoires face au fait, et voir le fait n´est pas une résignation ni une acceptation de ce fait. Le cynisme, tout comme l´ambition, n´est pas l´amour, et celui-ci n´est ni sentimental, ni tolérant ni intolérant, ni personnel ni impersonnel, ni individuel ni collectif, il est libre de toute interférence de la pensée, car dans l´amour est la liberté, qui est pure énergie, et une énergie sans fin (sans finalité) et sans motif.