Alors que la France va débattre de ses priorités à mettre en œuvre pour le développement durable, rappelons que, selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue), « le monde ne s’oriente toujours pas vers une voie durable malgré les quelque 500 objectifs fixés au niveau international pour soutenir une gestion durable de l’environnement et renforcer le bien-être humain ».
Dans la 5e édition de l’Avenir de l’environnement mondial (GEO-5), rendue publique cet été à l’occasion de Rio+20, le Pnue a évalué 90 des principaux objectifs environnementaux : seuls 4 d’entre eux ont enregistré des « progrès significatifs » : suppression de la production et de l’utilisation de substances appauvrissant la couche d’ozone, élimination du plomb dans les carburants, renforcement de l’accès à un approvisionnement en eau de meilleure qualité et promotion de la recherche en matière de lutte contre la pollution.
Certains progrès ont également été accomplis à l’égard de 40 objectifs, notamment sur l’extension des zones protégées comme les parcs nationaux et les efforts en vue de la réduction de la déforestation.
Il n’y a eu par contre aucun progrès, ou très peu, en ce qui concerne 24 des objectifs évalués, notamment vis-à-vis du changement climatique, de la protection des réserves halieutiques et de la lutte contre la désertification et la sécheresse.
Enfin, cette évaluation révèle une détérioration de la situation pour huit de ces objectifs, notamment celle des récifs mondiaux de coraux.
> La Conférence environnementale, les 14 et 15 septembre, Paris.