Les livres qu´Ouvertures a lus pour vous ce mois-ci.
A l’Ecoute du monde sauvage
Pour réinventer notre avenir
Karine Lou Matignon
Albin Michel
Auteure de plusieurs ouvrages sur la relation homme/animal, Karine Lou Matignon va à la rencontre de scientifiques et d’écologistes, mais aussi de philosophes, d´aventuriers et d’artistes, hommes et femmes pour qui l’animal et la nature sont devenus « les supports d’expériences humaines transformatrices. Tous sont convaincus que mieux comprendre les bêtes et la nature n´est pas incompatible avec le progrès, bien au contraire, que l´évolution même de l´humanité doit en passer par là ».
Les chapitres sont effectivement passionnants, exposant avec beaucoup de sensibilité et de force comment l’attention que nous choisissons de porter aux animaux peut nous relier à la terre et, finalement, à cette part de nous-mêmes que la froide objectivité nous fait trop souvent ignorer. Pour notre malheur.
Mais les choses évoluent. De partout s’élèvent des voix clamant que « l’humilité, le questionnement et le sentiment d’appartenance à la Terre pourraient être une voie d’accès au bon sens ».
Une réserve pour notre part : on peut souscrire à cette nouvelle vision des relations homme/nature/animal sans pour autant adhérer à cette affirmation de l’auteure : « Le propre de l’homme n’a plus lieu d’être ».
Le magnétisme, le magnétiseur et le magnétisé
Notes d´expériences et chroniques magnétiques
Monique-Gabrielle Balthazard
Trajectoire (Piktos)
« Tous les êtres vivants possèdent leur magnétisme personnel. Chacun de nous pourra donc découvrir, grâce à cet ouvrage, sa propre sensibilité magnétique. » Telle est l’ambition de cet ouvrage dont l’intérêt principal nous semble être le recensement des actes et moyens pratiques du magnétisme pour aider à affronter les épreuves de l´existence.
L’auteure, Monique-Gabrielle Balthazard, a fréquenté le cabinet d´un médecin généraliste qui l´a formée aux magnétisations et aux soins réflexologiques. En parallèle, elle a suivi des stages de psychologie, de réflexologie, de magnétisme et d´hypnose. Elle a également séjourné chez les Touaregs, les Dogons et les Pygmées qui l´ont initiée aux médecines traditionnelles.
Sans doute eut-il été préférable, pour elle, de s’en tenir à la description de son expérience et de ses propres convictions. Le problème est que son ouvrage est présenté comme « l´une des études les plus approfondies jamais réalisées sur le magnétisme, expliquant de manière rationnelle ses différentes manifestations et ses utilisations en s´appuyant sur des données scientifiques ». Le lecteur exigeant ne sera pas convaincu par un survol décousu et trop souvent sans référence de domaines très disparates : histoire, morphologie, théorie des couleurs, effet Kirlian, biorythmes, etc.
La prétention à la rationalité et à la scientificité manque ainsi son but. Et risque de produire l´effet inverse. A trop vouloir prouver…
Mort ou pas ?
Les dernières découvertes médicales sur les EMI
Pim Van Lommel
Collection Nouvelles évidences, InterEditions
Le cœur s´arrête, la circulation sanguine et la respiration ont cessé. Le patient est cliniquement mort et inconscient. Et pourtant plus de 20 % des survivants à un arrêt cardiaque évoquent à leur réveil, au contraire, une conscience accrue et décrivent des expériences qui ont beaucoup de points communs : sortie hors du corps, rencontre avec des parents décédés, vision de la vie passée comme dans un film.
Après 20 ans de recherche sur des EMI (Expériences de mort imminente), le cardiologue Van Lommel fait dans cet ouvrage la synthèse de ses travaux. Et démontre qu´il faut dépasser le postulat traditionnel matérialiste de la relation entre cerveau et conscience : « En me fondant sur les études prospectives des EMI, sur des résultats récents de recherches en neurophysiologie et sur les concepts de la physique quantique, je suis arrivé à l’intime conviction que la conscience ne peut pas être située dans un lieu ou un temps particulier. Elle est non localisée ».
La connaissance de l’EMI, note l’auteur, invite à une « nouvelle conception de la mort ». Envisager la possibilité d’une continuité de la conscience après la mort physique « aura des conséquences sur la manière dont les personnels de santé traitent les patients dans le coma, les patients ranimés, gravement malades ou mourants, et ceux qui racontent avoir été en contact avec la conscience de parents défunts ».
Quant à savoir sous quelle forme, individualisée ou non, cette conscience pourrait survivre, c´est une autre histoire…
Parce que pour la majorité des gens, quand on est mort, on ne revient pas continuer de vivre dans son corps, il est vraiment regrettable et peu didactique de persister à utiliser l´inadéquate appellation d’EMI ou NDE. Alors que, heureusement , Raymond Moody utilise parfois aussi des expressions plus heureuses et plus didactiques comme « voyage hors du corps ». Ne faut-il pas savoir reconnaître ses/des erreurs et abandonner des termes ou sigles non pertinents ?
Le souci du juste mot pour la juste chose, des mots pesés pour éviter, voire réduire les maux pesants, ne peut que favoriser les conceptualisations pertinentes !
Ce qui est imminent arrive ou alors c´est qu´il n´était pas imminent
Quoiqu´il en soit, existe-t-il des témoignages de VHC qui confirment peu ou prou la réalité des réincarnations successives jusqu´à celle où nous aurons atteint un tel degré d´amour spontané, seconde après seconde, des autres, donc notre raison d´être, que nous pourrons alors, sans faire tache « retourner » nous immerger dans notre Ineffable Source Suprême ?