Le président de la République s’est invité par surprise le jeudi 24 janvier dernier au débat citoyen de Bourg-de-Péage (Drôme). L’occasion pour lui d’exprimer la nécessité de réfléchir à ce que doit être le « statut de l’information » à l’heure où tout ce qui circule sur les réseaux sociaux peut être plus facilement cru que ce que les journalistes diffusent.
En réponse à une question sur ce qu’il pensait du RIC (référendum d’initiative citoyenne), réclamé par les “gilets jaunes”, Emmanuel Macron a voulu montrer les risques d’une telle entreprise dans un contexte où la vérité de l’information n’est pas assurée. Évoquant l’exemple du référendum britannique pour la sortie de l’Union européenne (Brexit), où promesses et affirmations fantaisistes des politiques, relayées sans recul tant par la presse que par les réseaux sociaux, ont conduit à un résultat que beaucoup déplorent aujourd’hui, il a plaidé pour une reconstruction de la confiance, par une révision de notre « rapport à la vérité ». La collectivité toute entière comme les professionnels des médias sont invités à œuvrer pour que les débats puissent être véritablement « instruits, transparents et apaisés », cela ne pouvant s’acquérir que sur la base d’informations fiables et déontologiquement élaborées.
Par ailleurs, l’idée de la création d’un Conseil de presse, pour réguler l’information, a été exposée sur France Info le 24 janvier dernier par le président de l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI).
Rappelons que cette idée avait été portée par l’Association de préfiguration d’un conseil de presse (APCP, dont le signataire de cet article fut membre co-fondateur) avec le soutien de l’Alliance internationale des journalistes.
« tout ce qui circule sur les réseaux sociaux peut être plus facilement cru que ce que les journalistes diffusent. »
Il présuppose que ce que diffusent les journalistes est plus vrai que ce qui est écrit sur les réseaux sociaux.
En fait, il faut se rendre compte que ce qui s’écrit sur les réseaux sociaux est notamment une réponse à la désinformation des grands médias, même si là aussi sont présentes des fake news…
Je comprends que Macron ne soit pas content que les gens se détournent des grands médias, car, scotchés aussi oligarchies financières dont Macron est un pur ‘produit’, ils n’ont plus les mains libres pour tromper les gens en se faisant les larbins serviles du néolibéralisme (au détriment du bien-être réel du peuple).
Certes, de qui veut-il encore se moquer ? Qui croit-il encore abuser ?
La phrase entre guillemets n’est pas d’E. Macron, mais de moi. Elle est un simple constat sans jugement de valeur. Contrairement à ce que vous semblez croire, le président est aussi critique vis-à-vis des médias. Avez-vous écouté la vidéo jusqu’au bout ?
RIC : « Macron a voulu montrer les risques d’une telle entreprise dans un contexte où la vérité de l’information n’est pas assurée ».
C’est un système qui fonctionne très bien en Suisse (avec des systèmes qui permettent précisément que la vérité de l’information soit assurée, n’en déplaise à Macron.
Cependant, là aussi on peut comprendre que Macron & CO ne voient pas d’un bon œil la venue d’une système pourtant très démocratique qui leur ferait perdre du pouvoir !
Élémentaire mon cher Watson !
Les conseils de presse fonctionne pas trop mal dans beaucoup de pays démocratiques. La France ferait bien de s’en inspirer. On verra si cette idée, que je soutiens depuis des lustres, finira par émerger…
“Avez-vous écouté la vidéo jusqu’au bout ?”
Non, car j’étais certain de ne pas apprendre quoi que ce soit de neuf à propos d’une personne pétrie d’autosatisfaction et d’un abyssal nombrilisme, et dont les propos fidèles à son idéologie néolibérale tournent indéfiniment en boucle.
Il avait bien dit bien avant le “grand débat”, qu’il ne changerais rien à la tenue de son cap ! Comment dès lors et vu cette simple “profession de foi”, le peuple peut-il encore lui accorder le moindre crédit ?
Le principe du dialogue et du débat, qu’Ouvertures prône, implique qu’on fasse l’effort d’écouter l’autre, même si c’est un “adversaire”, et de lui accorder autant de crédit que vous aimeriez qu’on vous en accorde à vous quand vous vous exprimez.
Si vous condamnez péremptoirement et à priori TOUS les propos de l’autre, il n’y a plus de convivialité possible.
Et, face à une telle prise de position, il m’est impossible de réagir à vos commentaires autrement que je ne le fais ici. Ce qui empêche d’aborder les choses sur le fond.