Sérénité mentale – Décider en toute lucidité
Subirana Miriam
Dangles
Miriam Subirana Vilanova, docteur en beaux-arts, diplômée de l’université de Barcelone, est écrivain et peintre, mais aussi directrice de YesOuiSi, Espace international de créativité, spiritualité et coaching, où elle coordonne de nombreux projets visant à « créer une société digne et libre fondée sur une culture des valeurs humaines, éthiques et spirituelles, afin que chacun réalise tout son potentiel ».
L’intérêt de son livre ne réside pas dans l’originalité de ses propositions, tournant autour du contrôle de la qualité mentale par la concentration, mais dans leur pertinence et la clarté de leur formulation. L’auteure transmet dans ce livre agréable à lire son expérience d’une longue pérégrination au sein de multiples écoles de méditation : Self-Realization Fellowship (Yogananda), Sivananda, Maharashi (ne pas confondre avec Maharishi), Osho (ex-Rajneeesh) et Raja Yoga (Brama Kumaris).
Elle évite la plupart du temps le pénible jargon indianisant propre à ces voies méditatives. Ses idées, exprimées dans un langage simple et direct, sont propres à aider toute personne stressée dans sa vie professionnelle ou familiale. Comprendre que nous sommes responsables, par nos pensées, de la réalité que nous vivons, peut redonner la maîtrise de son destin et faciliter la paix de l’âme.
À mettre entre toutes les mains.
Ordre et désordres – Quand la médecine de bon sens se heurte au harcèlement administratif
Sylvie Simon
Mosaïque-santé
Martine Gardénal, Louis Ruhlman, Didier Moulinier, Bernard Christophe, etc. Le nom de ces médecins est familier aux lecteurs qui nous suivent depuis longtemps. Ils ont tous en commun d’avoir été largement plébiscités par leurs patients et pourtant poursuivis par « l’Ordre médical » représenté par la sécurité sociale, le conseil de l’Ordre des médecins et la Miviludes. Motifs : ils n’ont pas respecté à la lettre les consignes et protocoles édictés de façon impersonnelle par les autorités sanitaires. Ils ont voulu adapter leur art et leur science à chaque patient, étant plus soucieux du bien-être de chacun que des objectifs administratifs ou de la rentabilité des laboratoires pharmaceutiques. Ça ne pardonne pas !
Sylvie Simon, journaliste et écrivain, milite depuis de nombreuses années par ses écrits pour que chacun connaisse « les vrais enjeux de notre système de santé ». Elle décrit dans ce livre, avec sa verve habituelle, le système hypocrite mis en place pour réprimer ces praticiens humanistes. Hypocrite car brandissant la fameuse accusation de « dérives sectaires », imparable puisqu’arbitraire, pour neutraliser ces gens qui, décidément, font trop de bien. Que deviendrait la médecine conventionnelle si les gens étaient finalement trop bien soignés !
Bien vivre sa mort
Manuel pratique pour réussir le Passage
Daniel Briez
Dangles
Daniel Briez dit avoir vécu quatre expériences de mort imminente (EMI) à trente ans d’intervalle. Même si ces événements ne sont pas à l’origine du livre, ils ont participé à l’élaboration de sa propre conception de la mort… et de la vie. Il en a tiré « une grande sérénité face à ce passage, chaque heure vécue depuis étant pour [lui] un véritable cadeau ».
L’intérêt de l’ouvrage réside dans le fait même d’inviter à « penser sa mort » et à s’y préparer lucidement : faire le bilan de sa vie, de ses attentes, de ses regrets, être conscient de ses colères et des peurs plus ou moins rentrées, travailler sur soi, préparer son « départ », tout cela ne peut qu’être bénéfique.
L’ennui est que l’auteur base toute sa démarche sur une conception particulière de l’être humain, dans lequel l’âme est censée être éternelle, avoir « choisi son incarnation », etc. Il donne différentes définitions très personnelles de la conscience, de l’égo, du corps « vibratoire » et « de conscience », qui affaiblissent son propos.
On peut également regretter le trop court chapitre accordé à la mort des autres.
Elle est belle la vie
Dialogues avec Virgil, un homme simple et remarquable
Jean Bouchart d’Orval
Louise Courteau
Virgil est un homme ordinaire à qui est arrivée en 1991 une expérience extraordinaire. Lui qui, originaire de la Yougoslavie communiste, ne connaissait rien en matière de spiritualité, a vécu une « ouverture », comme il la qualifie. « C’est arrivé spontanément, le matin. Je ne savais pas ce que c’était, mais c’était quelque chose de très grand, d’immense. Je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose. C’était beau, très beau. C’était une joie (…) Je me sentais partout à travers l’espace (…) Je me sentais comme soulevé, léger, avec une vibration très forte. Et une joie ! Une joie ! Je pleurais de joie. » Sa vie et son regard sur le monde en sont profondément transformés. « Je voyais toute cette souffrance dans les gens, je voyais en eux. Je les voyais pleurer en dedans, mais ils prétendaient que non ».
Jean Bouchart d’Orval a transcrit dans ce livre les entretiens qu’il a eus avec Virgil à Montréal en 2001 en compagnie de quelques amis. Ces conversations à bâtons rompus permettent d’entrevoir la réalité qui s’est imposée à Virgil « dans une explosion » et de comprendre que cette réalité nous est également accessible. Il suffit d’ « avoir confiance en ce que nous vivons », sans nous laisser influencer par les autres. « L’homme doit être totalement libre par lui-même. Nous sommes tous cette source. C’est ici ! ».
Le premier chapitre du livre est en libre accès sur le site de l’auteur.
> A lire en complément, également en libre accès sur le web, ce petit livre d’un « maître de joie », Georges Saint-Bonnet (1899-1963) : Dépassement et réalisation.
(JL ML avec Eric Lombard)