Depuis le 1er juin dernier, ce n’est désormais plus aux pouvoirs publics (autorités sanitaires) ni aux victimes des pollutions occasionnées par les produits chimiques d’en prouver la nocivité. Désormais, c’est aux industriels d’évaluer les risques toxicologiques découlant de l’utilisation de leurs produits et de prouver qu’ils sont sûrs.
Chaque substance fabriquée ou importée en Europe en quantité supérieure à 1 tonne devra faire l’objet d’un dossier d’enregistrement qui devra être présenté à l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) récemment inaugurée à Helsinki (Finlande). Sans enregistrement, le produit ne pourra être commercialisé. Jusqu’alors seules les molécules mises sur le marché depuis 1981, soit à peine 3 000 (sur les 100 000 diffusées), ont été étudiées.
Cependant, le nouveau système comporte des faiblesses. Les États membres de l’Union ont refusé le principe de substitution, c’est-à-dire l’obligation de remplacer les produits chimiques dangereux par des alternatives plus saines à chaque fois que cela est possible. De plus, Reach ne concerne pas tous les produits et prendra du temps à se mettre en place : seulement 30 % des substances (30 000) sont concernées et devront être enregistrées et évaluées d’ici 2018.
Produits suspects pour la santé | Où les trouve-t-on
dans la vie quotidienne ? |
Retardateurs de flamme bromés
|
Télévisions, ordinateurs, meubles,
Teintures pour vêtements, mousses d’isolation, appareils électroménagers |
Phtalates | PVC souple (jouets, sols,
emballages alimentaires…) et produits cosmétiques (vernis à ongles, parfums, shampoings, après-shampoings, laques…), produits pharmaceutiques, encres d’impression, adhésifs, enduits d’étanchéité |
Composés perfluorés (PFC) | Poêles antiadhésives,
traitements antitache et imperméabilisants pour meubles et vêtements, cires à parquet, revêtements de vestes type Téflon ou Goretex |
Muscs synthétiques | Parfums, parfumeurs d’ambiance, produits de soin |
Bisphénol A | Boîtes de conserve, bouteilles
et bacs de stockage, tétines de biberons en plastique polycarbonate |
Paraffines chlorées | Mastics d’étanchéité de salle
de bains, plastiques |
Source WWF
ALIMENTS “BONS POUR LA SANTE” ? IL FAUDRA LE PROUVER !
Depuis ce 1er juillet, un nouveau règlement européen s’applique en matière d’« allégations nutritionnelles et de santé des denrées alimentaires ». Le texte interdit aux fabricants et publicitaires d’employer des allégations « inexactes, ambiguës ou trompeuses ». Les effets bénéfiques décrits devront, d’ici à 2010, non seulement être avérés scientifiquement, mais aussi être compris par le consommateur moyen.
– Règlement (CE) n° 1924/2006 du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 concernant les allégations nutritionnelles et de santé portant sur les denrées alimentaires Journal officiel n° L 404 du 30/12/2006.
IL FAUT LIMITER LES MENSONGES ECOLOGIQUES DE LA PUB